Kommentare : "Les particularités géographiques et climatiques de l'Écosse font que les relations entre la faune sauvage, l'homme, ses activités agricoles et l'environnement sont complexes.
L'histoire commune du loup et de l'homme paraît, dans le contexte, déroger quelque peu à celle d'autres contrées d'Europe continentale. Sans que les rapports entre l'un et l'autre aient manqué d'être parfois conflictuels et que le second ait chassé le premier, l'économie essentiellement pastorale des Hautes Terres s'est accommodée du loup et les attaques de ce dernier à l'égard de l'homme ont été rares. Néanmoins, l'évolution des mentalités fut telle qu'il était impossible au loup d'échapper à l'extermination, laquelle fut achevée au milieu du XVIIIe siècle.
Il est peu probable que le chien résulte, en Écosse, d'une domestication locale du loup : il a plutôt été amené du continent par des groupes humains colonisateurs. Pendant la période clanique, qui va du XIIe au XVIIIe siècle, la survie des populations de "clansmen" dépendit essentiellement de l'animal, domestique ou sauvage, et de ses produits connexes. Le chien était fondamentalement utilitaire. Au XVIe siècle, en plus du chien commun, trois "races" paraissent avoir été identifiées, probablement les ancêtres du deerhound, des terriers et du mastiff.
Les légendes des Highlands font une large place au chien, laquelle est contrastée : compagnon fidèle en tant qu'auxiliaire de l'homme mais aussi animal féroce lorsqu'il est lâché sur un adversaire. De nombreux "grands chiens", de préférence sombres, figurent parmi les légendes des clans car ils étaient investis d'une charge prestigieuse par les chefs.
Le chien a joué, dans l'économie des Highlands and Islands, un rôle probablement similaire à celui qui fut le sien pendant des siècles en Europe continentale : ainsi, mis à part certains rôles anecdotiques, il fut gardien des troupeaux contre les prédateurs en tout genre, ainsi que des habitations, et un efficace auxiliaire de chasse. Succédant à la période clanique, qui s'acheva en 1746, une transformation du paysage social et économique des Highlands eut de lourdes conséquences sur l'environnement : les vallées et les plateaux se désertifièrent en terme de population humaine et devinrent "terres à moutons" puis à cerfs. C'est dans ce contexte qu'émergea le border collie, dont l'étude sort du cadre du présent article. Le mode de chasse traditionnel des Highlands revêtait la forme d'une immense battue collective, dont le gibier principal était le cerf et faisait appel aux "grands chiens" de type deerhound. Dès le XVIe siècle, par ailleurs, la destruction des loups et des renards fut encouragée : le métier de "chasseur de nuisibles" fut ainsi, pendant des siècles, auréolé d'un certain prestige et le rôle des terriers, seuls chiens capables de pénétrer dans les "cairns", valorisé.
La présence du chien dans l'héraldique et sur les sceaux est, enfin, évoquée."
Kommentare : "Les particularités géographiques et climatiques de l'Écosse font que les relations entre la faune sauvage, l'homme, ses activités agricoles et l'environnement sont complexes.
L'histoire commune du loup et de l'homme paraît, dans le contexte, déroger quelque peu à celle d'autres contrées d'Europe continentale. Sans que les rapports entre l'un et l'autre aient manqué d'être parfois conflictuels et que le second ait chassé le premier, l'économie e...
ECOSSE ; ENVIRONNEMENT ; LOUP ; CHASSE ; HISTOIRE ; PREHISTOIRE ; ANTIQUITE ; MOYEN AGE ; EPOQUE MODERNE ; DOMESTICATION ; UTILISATION ; LEGENDE
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