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Commentary : Officiers des armées anglaises et françaises ou explorateurs, leurs chiens les accompagnaient dans la chasse au grand gibier. Dogues, lévriers gigantesques ou meutes de bull-terriers contre un léopard à Ceylan, lévriers poligars (race locale indienne) héroïques face à un tigre, l'explorateur George P. Sanderson livre sa vision de l'équipage idéal pour la chasse aux fauves en Asie dans la deuxième moitié du XIXeme siècle. L'apparition précoce du terme "bullmastiff" aux côtés du boerboel sud-africain face au roi des animaux ou des anglo-normands à la lutte face à une panthère algérienne sont également évoqués dans l'article.

Commentary : "Cinq ouvrages, caractéristiques de la littérature cynophile de leur époque, ont été utilisés pour cerner les relations de parenté entre races canines. Le Livre de la Chasse, de Gaston Phoebus (fin XIVème), traite seulement de 5 types raciaux qui connaissent chacun une certaine variation interne. Histoire Naturelle, générale et particulière, de Buffon et Daubenton (fin XVIIIème), répertorie 17 races principales et 13 métisses, certaines étant des races sensu stricto (ex. : barbet) d'autres des types morphologiques (ex. : chien de berger) ; globalement, on y retrouve les grands types raciaux européens. Les propositions de filiation qui sont faites sont très discutables : le chien de berger est le type originel dont dérivent les autres races, modelées par leur environnement. La Vie des Animaux illustrée, de Ménégaux (début XXème), propose de nombreuses monographies suffisamment précises pour faire l'état des liens de parenté entre races proches. Ceux-ci ont été schématisés sous forme de figures pour 3 groupes : les dogues, les chiens de berger et les chiens d'arrêt. Tous les Chiens du Monde, de Gondrexon-Ives Browne, et L'Encyclopédie Royal Canin du Chien, de Vaissaire (fin XXème), abordent systématiquement l'origine des races traitées. Pour les 3 groupes raciaux cités précédemment, la synthèse de leurs données a permis de réaliser des figures illustrant la grande complexité des relations de parenté entre les races. En définitive, il apparaît que la littérature du siècle passée est seule exploitable pour des études de filiation et qu'elle permet de faire des états assez précis de la proximité génétique entre les races."

Commentary : "La littérature cynégétique africaine, principalement anglophone, des XIXe et XXe siècles évoque fréquemment ce terme un peu singulier de "chien à lion". Le propos de ce travail a été de creuser la signification de cette dénomination de "liondog" et surtout d'en préciser son contenu à travers une analyse détaillée de leur emploi dans les différentes zones cynégétiques du continent africain. Après une approche générale tentant d'évaluer la nature d'un chien de chasse aux grands fauves sur différents continents, fondée sur des témoignages historiques, a été élaboré un essai de définition des chiens à lions. Comme les récits des divers utilisateurs le prouvent leur identité raciale est parfois très précise - lévriers d'origine européenne ou indigène, grands terriers (airedale et bull-terriers) chiens courants divers - mais le plus fréquemment issue de croisements variés voire même impossible à tracer. Le "chien à lion" des colons d'origine européenne est né en Afrique du Sud, probablement dès le XVIIIe siècle, mais les preuves sont quasi impossibles à établir pour cette époque reculée. Nous y disposons de sources écrites à partir du début et tout au long du XIXe siècle. À partir du Cap l'animal a migré au Nord avec ses maîtres jusqu'en Rhodésie où son utilité se vérifia entre les mains des Selous, Upscher et Van Rooyen. C'est au Kenya qu'il a servi beaucoup et longtemps (30 ans environ) à partir du début du XXe siècle avec des chasseurs montés. Les White Hunters employèrent entre autres des chiens de meute anglais et des cinéastes chasseurs nord-américains vinrent y tourner des films de grande chasse mettant en scène des chiens courants américains et des airedales issus d'élevages des États Unis. Un Écossais, John Hunter, chasseur professionnel au nom prédestiné, joua dans les années 1920 un rôle tout particulier dans l'emploi méthodique des chiens d'attaque sur lions au Kenya. Les rares témoignages relatifs au Soudan attestent la présence de lévriers primitifs et de parias dans la lutte contre les fauves mais ne permettent aucune explication circonstanciée. L'apothéose des chiens à lions se situe à Bulawayo (Zimbabwe actuel) en 1922 avec la naissance dans la cynologie internationale du rhodesian ridgeback. Celui-ci fut l'aboutissement d'une longue histoire qui débuta au Cap en 1870 avec le boerhond et le steekbaardhond, qui évoluèrent par des croisements divers vers l'african lion dog qui devint d'abord rhodesian lion dog puis rhodesian ridgeback. Cette apothéose fut aussi le chant du cygne du chien à lion, car par un étrange paradoxe la colonie du Kenya interdit la chasse au lion à l'aide de chiens au début des années 1930. Ainsi au moment où, après un tâtonnement séculaire devint disponible l'instrument le plus perfectionné mis au point pour une tâche donnée, il s'avère que son emploi est interdit dans son espace de prédilection antérieur pour des raisons de conservation."

Commentary : "Alexandre Dumas n'a pas la réputation d'un écrivain animalier. Il le fut pourtant, au moins à ses moments perdus. En témoigne l'Histoire de mes bêtes (1877), ouvrage un peu oublié, sans doute parce qu'il ne représente qu'un seul volume au Milieu de la masse énorme de ses œuvres complètes (306 volumes dans la collection populaire de Michel Lévy à 1 fr. chacun). Mais Dumas y est au mieux de ses talents de conteur. Un premier chapitre, "Le chien que j'ai et les poules que j'avais", donne le ton. Le chien, un des chiens plutôt car il y en aura d'autres, c'est Pritchard, pointer écossais dont les méthodes de travail, d'une originalité toute britannique, donnent bien du souci à ses maîtres français. Il y a aussi un chat, Mysouff, des perroquets, des singes, des bengalis, des damiers et des veuves (dans la volière ou dans une cage, selon le cas) et même, ramené d'Algérie, Un magnifique vautour (?) d'une force et d'une voracité admirables, prénommé Jugurtha. Mais Dumas n'a pas parlé d'animaux que dans l'Histoire de mes bêtes. La description qu'il a donnée d'une Ferrade à Nîmes, qui est devenue un classique (2), se trouve dans Le Midi de la France, récit d'un voyage entrepris à l'automne 1834 en compagnie d'un ami peintre (G. Jadin) et qui devait se poursuivre jusqu'à Florence. C'est dans Le Midi de la France qu'entre en scène le personnage de Milord, dont quelques aventures sont reproduites ci-dessous pour le plaisir des lecteurs d'Ethnozootechnie. Milord est un chien très British, comme Pritchard. Mais la comparaison s'arrête là. Car Pritchard est un spécialiste de haut niveau: s'il déconcerte ses maîtres, c'est par son attachement inflexible aux méthodes à la mode d'outre-Manche. Milord, lui, en dépit de ses origines aristocratiques, est une brute. Une brute dont les déchaînements ravissent aussi bien la canaille que la noblesse toujours prompte à s'encanailler. D'où un succès immédiat et universel, à Londres comme à Paris ou à Nîmes, et du haut en bas de la société. Si Milord est fêté partout comme un héros, c'est pour une agressivité qui aujourd'hui, ferait horreur et scandale. Mieux que tant d'ouvrages savants, son histoire nous permet de mesurer la profondeur des changements qui nous séparent d'une époque après tout pas si lointaine. C'est un plaisir dont on aurait bien tort de se priver."

Commentary : "Les fèces de chien étaient utilisées, entre autres, en chamoiserie et en peausserie : c'était le "confit". La raison en était leur teneur élevée en enzymes protéolytiques. Les fèces provenaient des élevages de chiens dressés pour les combats. Ceux-ci étaient organisés dès le XVIIIe siècle à la Barrière des Combats. Ces combats furent interdits sous Louis-Philippe. Les fèces canines furent remplacées par d'autres procédés chimiques. En pharmacopée, on utilisait aussi la graisse de chien ainsi que les fèces de chiens nourris avec des os (blanc de chien)…"

Commentary : Dossier historique sur le prémisses et les premières incorporations de chiens dans l'Armée de Terre. Les chiens sont présents aux côtés des armées pour la garde ou la chasse depuis l'Antiquité, mais les premières utilisations organisées de bataillons cynophiles datent du dix-neuvième siècle. Sentinelles, chiens de liaison, chiens de recherche de soldats, transports des blessés, leur utilisation se diversifie. La Société Nationale du chien sanitaire est fondée en 1898 et le premier chenil militaire créé en 1913, mais les effectifs canins de l'armée française sont de loin inférieurs à ceux de l'armée allemande à la veille de la Première Guerre mondiale.

Commentary : "Au delà des fortes différences entre les animaux réels et les animaux de fiction mobilisés durant la première guerre mondiale pour des buts bien séparés, un genre littéraire les rassemble : les biographies d'animaux en guerre. Son étude permet de voir les liens et les entrelacements qu'il génère entre ces deux populations animales, en brouillant les frontières. Après avoir présenté le développement du genre biographique au XIXe siècle et son application immédiate à la Grande Guerre, l'étude présente quelques cas précis pour montrer qu'on apprend autant et même plus sur le vécu des animaux en guerre dans des biographies de bêtes fictives que dans les biographies réelles, paradoxalement très anthropocentrées."

Commentary : André Varlet, directeur des relations institutionnelles de la Société Centrale Canine, répond aux questions de la rédaction sur l'histoire de l'utilisation du chien au sein des armées. Les premières utilisations des chiens de service, leur intégration au sein de l'armée française, l'évolution de la cynotechnie militaire durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, la création du 132e bataillon cynotechnique de l'armée de terre (BCAT) sont abordées en quelques mots dans cette interview.

Commentary : Lumière sur un objet rare et précieux ayant rejoint récemment les collections de la Médiathèque de la SCC. Issue de la donation d'œuvres d'art de notre grande bienfaitrice Marcelle Benoît, cette niche-tabouret d'époque Napoléon III, en forme de petit théâtre, surprendra plus d'un cynophile. Objet d'exception réservé aux compagnons favoris des rois et des princes jusqu'au XVIIe siècle, la niche d'intérieur devient plus courante dans les appartements de la noblesse et de la bourgeoisie à partir du XVIIIe siècle. La niche-tabouret exposée à la Médiathèque s'inscrit dans le style Second Empire et constitue un rare témoignage de ces objets du quotidien destinés aux petits chiens de compagnie. Un point sur la collection de niches exposée au Château de Vendeuvre, dans le Calvados.

Commentary : Retour succinct sur les débuts de l'éthologie canine et les travaux des précurseurs de la discipline (Konrad Lorenz, Petrovich Pavlov, Johan Broadus Watson, Edward Thorndicke, Héni Hédiger, Lloyd Morgan...). Un point sur : les signaux canins, les 14 types d'agressivité pouvant entraîner une morsure et différents troubles du comportement pouvant toucher le chien (syndrome de privation sensorielle, syndrome d'hypersensibilité et d'hyperactivité, syndrome de stress post-traumatique et syndrome dissociatif).

Commentary : Présentation de l'état des connaissances de la médecine canine à la fin du XIXe siècle, à travers l'analyse des articles rédigés par Jean-Pierre Mégnin, dans la rubrique "Travaux du laboratoire" de la revue L'Éleveur. Pionnier de la médecine canine, le Dr Mégnin a traité de nombreux sujets parmi lesquels : la "maladie", "gourme" ou "grippe du chien", désignant la maladie de Carré, encore inconnue à cette époque, les parasites et les affections cutanée. Panorama des connaissances et des traitements employés pour prendre en charge ces maladies.

Commentary : Fruits d'une sélection sur des milliers d'années, les lévriers ont développé une morphologie longiligne adaptée à la poursuite et à la capture du gibier, sur des terrains dégagés où la fuite est le seul moyen de survie des proies. Après avoir évoqué la pratique de la chasse aux lévriers à travers les siècles, cet article revient sur les débuts et l'essor des courses de lévriers (racing et coursing) à partir du 19e siècle. Il souligne également que les épreuves de travail pour lévriers, mises en place dans les années 1970, permettent aux lévriers d'exprimer leurs aptitudes particulières à la course. Extrait du Hors-Série Vos Chiens Magazine « Les Lévriers...fils du vent », publié en 2007, auteur Martine Gobillon.