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Compte rendu du colloque "Décider et agir selon l'approche One Health" qui s'est déroulé le 12 décembre 2025 à l'Académie de l'OMS de Lyon, organisé en partenariat avec l'Institut One Health et l'école universitaire de recherche EID@Lyon. Les intervenants ont souligné la diversité des métiers concernés par l'approche "One health" et l'importance des partenariats pour appliquer des actions concrètes sur le terrain. La grippe aviaire, la prévention des zoonoses, l'impact des changements climatiques, la perte de la biodiversité et les pollutions, l'importance de la prévention avec une mobilisation de tous les acteurs sont abordés dans cet article.

"L'objectif de cette thèse était de faire un état des lieux concernant la prise en compte du bien-être des animaux utilisés en zoothérapie. Les différentes notions ont d'abord été définies, puis un historique de la zoothérapie en France d'hier à aujourd'hui a été présenté. Il a ensuite été décrit comment la pratique de la zoothérapie avait un impact non négligeable sur le bien-être des animaux concernés. Il est donc nécessaire d'utiliser des critères objectifs afin d'évaluer au mieux le bien-être des animaux selon l'espèce concernée. De plus, des précautions doivent être prises afin de préserver le bien-être de ces animaux. En France, la principale difficulté rencontrée est l'absence d'encadrement juridique. Une harmonisation à l'échelle nationale semble aujourd'hui indispensable. Des perspectives d'amélioration ont finalement été proposées pour permettre une pratique respectueuse et éthique, incluant la formation de tous les acteurs et notamment des futurs vétérinaires."

"Les zoonoses sont des maladies dont le pathogène, bactérie, virus ou parasite, peut être transmis naturellement d'un animal vertébré à l'Homme. La connaissance des modalités de transmission de chacune d'elles que ce soit à l'animal ou à l'Homme, permettent la mise en place de mesures préventives efficaces et adaptées. Les données épidémiologiques permettent de déduire le risque d'exposition pour agir en conséquence. Le risque médical est également pris en compte avec, pour certaines, des signes peu spécifiques et parfois communs, ou pour d'autres des signes cliniques évocateurs. Lors de gravité accrue notamment chez les personnes fragiles, il est d'autant plus important de sensibiliser les propriétaires d'animaux.

Les connaissances doivent être tenues à jour dans un contexte de réchauffement climatique et d'évolution des zones d'endémie.

L'élaboration de fiches pratiques de prévention permet une diffusion claire et succincte d'informations aux propriétaires d'animaux. En effet, des mesures préventives aussi bien médicales qu'hygiéniques sont communiquées afin d'éclairer le grand public. Une discussion plus approfondie, notamment lors de consultations de médecine préventive, permet une vaccination adéquate ainsi que la mise en place de traitements antiparasitaires adaptés. Des gestes simples de prévention peuvent aussi être mis en place, avec une précaution plus particulière chez les personnes fragiles."

"La pandémie de la COVID-19 et la guerre en Ukraine ont motivé la mise en place de dispositifs dérogatoires facilitant l'entrée sur le territoire français des carnivores domestiques touchés par ces crises. Ce faisant, une analyse du risque rabique était indiquée pour évaluer une supposée augmentation du risque d'introduire la maladie en France, les animaux concernés provenant en majorité de pays non indemnes de rage. 

Des enquêtes réalisées auprès de 28 DDPP et de 52 vétérinaires, en 2024, ont montré une influence sur le risque d'introduire le virus rabique moindre pour la crise sanitaire, mais non négligeable pour la guerre en Ukraine. 

En effet, un nombre important de carnivores domestiques ukrainiens est arrivé sur le territoire français depuis février 2022. Ce nombre a été estimé à plusieurs milliers. Parmi eux, 96% ne respectaient pas les conditions habituelles d'introduction, mais seulement 47% ont été déclarés aux DDPP par les vétérinaires et ont ensuite pu faire l'objet d'une surveillance. Une étude quantitative du risque rabique lié à cette crise serait indiquée par la suite afin de justifier les mesures de futurs dispositifs dérogatoires, et aider à une prise de conscience des vétérinaires canins sur l'importance de leur rôle dans la surveillance épidémiologique des dangers sanitaires. 

Bien que son influence sur le risque rabique ait été moindre, avec peu d'animaux concernés par un rapatriement depuis l'étranger, la pandémie de la COVID-19 a eu un impact important sur la pratique des vétérinaires et sur l'intégration de l'approche « One Health » à la gestion de crise en France."