Résumé : "Comme si mener une vie de bête n'était pas pour les animaux un fardeau suffisant, l'homme a cru bon de les humaniser. Grâce à quoi, nos frères se sont mis à parler et à se comporter comme des êtres doués de raison. Désormais, rien de ce qui est humain ne leur est étranger : ils connaissent l'amour et la haine, ils mentent ou disent la vérité, ils fondent des royaumes et proclament des républiques, ils deviennent révolutionnaires et jugent les humains, ils travaillent et s'adonnent à la philosophie, ils sont le foyer de l'âme humaine et accompagnent les hommes au paradis et en enfer.
D'Aristophane à Julian Barnes, en passant par Apulée, La Fontaine, E.T.A. Hoffmann, Kafka, Colette et des centaines d'autres, Hugo Loetscher, le plus cosmopolite des écrivains suisses, a fouillé les moindres recoins de la littérature mondiale et y a fait d'extraordinaires trouvailles. Le résultat en est ce Coq prêcheur, démonstration éclatante s'il en fut qu'aucun ou presque des poètes, romanciers, philosophes, essayistes que nous connaissons, croyons connaître ou ne connaissons pas n'aurait pu écrire sans les animaux ...
Né à Zurich en 1929, Hugo Loetscher a enseigné dans diverses universités suisses, aux États-Unis et à Munich. Grand voyageur, il fait de fréquents séjours en Extrême-Orient et, surtout, en Amérique latine. Depuis 1965, il a publié une douzaine de livres, dont les Égouts, la Tresseuse de couronnes, le Déserteur engagé, Si Dieu était suisse, Un automne dans la Grosse Orange, etc. En 1992, il a reçu le Grand Prix Schiller, qui n'est décerné qu'une fois tous les cinq ou dix ans.