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Comentario : Depuis plusieurs années, les pratiques évoluent en matière d'éducation canine. Les méthodes fondées sur le rapport dominant-dominé, parfois coercitives sont aujourd'hui dénoncées pour leur non respect du bien-être de l'animal et leur dangerosité pour le propriétaire. Le colloque Dog Revolution, organisé à Nanterre en octobre 2016, a exposé quelques règles d'éducation positive dans l'esprit des dernières études scientifiques publiées sur ce sujet.

Comentario : Entretien avec Isabelle Vieira, comportementaliste et présidente de la Seevad (Société européenne d'éthologie vétérinaire des animaux domestiques) au sujet du projet "Le chien mon ami". Avec ce concept, qui s'accompagnera d'un "label", la Seevad souhaite encourager les acteurs de la filière canine à mettre l'éthique canine au coeur de leurs pratiques. Elle vise également à peser dans le débat politique afin de restaurer la place du chien dans notre société.

Comentario : Le sujet de la maltraitance ordinaire a été abordé lors d'un congrès organisé, fin novembre 2018, par la Société européenne d'éthologie vétérinaire des animaux domestiques (Seevad). Plusieurs intervenants ont expliqué qu'il fallait en finir avec les concepts de dominance et de hiérarchie entre un chien et son propriétaire. Le rôle des vétérinaires dans la prise en compte du bien-être animal et l'approche bienveillante du chien dans les structures de soin ont également été abordés. Un label "le chien mon ami" de la Seevad pourra être donné aux professionnels qui respectent le bien-être des chiens.

Comentario : "La domestication n'est qu'une forme de co-existence entre deux espèces. La particularité de ce phénomène est la présence de l'espèce humaine comme l'une des deux espèces impliquées. Tout processus de domestication requiert qu'une proximité plus ou moins permanente puisse s'instaurer entre une espèce et Homo sapiens. La domestication fait référence à une sélection artificielle exercée par Homo sapiens sur l'autre espèce. Le chien, d'après diverses évidences, moléculaires ou archéologiques, est apparemment l'espèce qui est devenue domestique le plus tôt dans l'histoire de l'humanité. Il se pose alors la question de savoir si, à la date proposée pour la domestication du chien, les capacités cognitives de Homo sapiens avaient atteint un développement suffisant pour envisager une sélection artificielle de populations de l'espèce-mère du chien. Deux théories seront exposées : l'une classique de sélection artificielle, liée à l'apprivoisement d'individus (Darwin, Clutton-Brock), l'autre plus récente envisageant que des populations de loups auraient colonisé la niche écologique humaine, auraient alors acquis un avantage sélectif, seraient devenu une nouvelle espèce, Canis familiaris, à laquelle l'humain beaucoup plus tard aurait fait subir une sélection artificielle (Coppinger et Coppinger). Cette théorie de sélection naturelle reste valable quel que soit le degré de l'évolution humaine au moment de la spéciation du chien. Elle a aussi pour conséquence que les traits phénotypiques sélectionnés naturellement dans des populations de loups doivent différencier profondément à l'heure actuelle les loups, Canis lupus, et les chiens Canis familiaris. Trois travaux scientifiques explorant des différences entre les capacités cognitives des chiens et celles des loups, sont analysés. Ils démontrent tous qu'actuellement les performances cognitives des chiens et des loups sont fondamentalement différentes. Au cours du processus de domestication, les chiens auraient acquis une compétence nouvelle, particulière, celle de prendre en compte le comportement de Homo sapiens. Cette compétence qu'elle soit correctement interprétée, ou non, ne peut que contribuer à renforcer la présence des chiens auprès des hommes."