Documents Editions du Seuil 11 results

Commentary :

"Il était une fois un chien qui s'appelait Perkun et appartenait à un compagnon-meunier de Lituanie qui avait trouvé du travail à l'embouchure de la Vistule. 

Perkun survécut et engendra Senta. La chienne Senta qui appartenait à un meunier de Nickelswalde, mit bas Harras. Ce reproducteur, qui appartenait à un maître-menuisier de Danzig-Langfuhr, couvrit la chienne Thekla qui appartenait à un monsieur Leeb qui décéda au début de 1942, peu après la chienne Thekla.

Mais le chien Prinz, engendré par le berger mâle Harras et mis bas par la chienne de berger Thekla, fit l'Histoire ; il fut offert pour son anniversaire au Führer et Chancelier du Reich, et, en sa qualité de chien favori, parut aux actualités.

Quand trois hommes, deux femmes, et une lignée de chiens survivent à une avant-guerre, une guerre, une après-guerre, la chronique de leurs expériences prend une allure d'épopée.
Dans la cosmogonie de Günter Grass, au commencement était le Chien.
Puis l'homme a créé l'Épouvantail et l'Épouvantail le lui a bien rendu.

 

Günter Grass Poméranien, né à Danzig en 1927 de parents mi-allemands, mi-polonais. (…) s'est d'abord initié à la peinture et à la sculpture. Il a publié un recueil de poèmes, de prose et de
dessins. Il est également l'auteur de ballets et pièces de théâtre.
C'est au cours d'un long séjour à Paris qu'il écrivit «Le tambour» (Prix du Meilleur Livre étranger, 1962) qui, traduit en onze langues, lui assura une rapide renommée.
Confirmé dans sa longue nouvelle « Le chat et la souris", son génie de conteur et de satiriste nous livre (…) dans « Les années de chien » une époustouflante chronique du dernier quart de siècle allemand. (…)" [source éditeur]
 

Commentary :

"Dressé pour garder les prisonniers dans un camp sibérien, Rouslan est un chien fidèle, fidèle à son maître jusqu'à l'absurde. Rouslan est bon. S'il rattrape les fuyards, c'est pour leur bien. Avec ses barbelés, ses miradors, ses sentinelles prêtes à tirer sans sommations, le camp n'est-il pas un havre de paix et de félicité ? Ces malheureux bipèdes ignorent leur bonheur, ils ignorent que le bonheur est dans l'esclavage consenti. 
Et puis, pour Rouslan, il y a le Service. Le Service, c'est sa récompense, sa raison de vivre. Pourtant, ce matin-là, les baraque­ments sont vides, les portes grandes ouvertes. Les détenus se seraient-ils enfuis? Et voilà que le maître le chasse. L'ordre est ébranlé, le monde devient incohérent. Mais patience : bientôt les détenus seront repris. Le Service rappellera Rouslan. 
Un train bondé arrive enfin. Pour Rouslan, pour tous les chiens, ses compagnons d'in­fortune, c'est le Grand Retour. Comment sauraient-ils que l'usine bâtie sur l'empla­cement du camp accueille des travailleurs? Contre les chiens, gardiens de l'ordre ancien, les hommes libres se défendront avec acharnement. Et ce jour tant attendu, Rouslan l'achèvera, l'échine brisée, le crâne fendu. 
La tragédie de Rouslan, c'est que ses vertus ont été mises au service d'une cause injuste, d'une conception fausse de l'Hu­manité. Loin d'être un animal perfide et cruel, Rouslan est un être plein d'amour. Mais, dans l'univers concentrationnaire où il est né, l'amour même a été perverti." [source éditeur]

Commentary :

"C'est le 15 juin 1767 que Côme Laverse du Rondeau décide de quitter la société des hommes terrestres, à commencer par le doux cocon familial. Il a douze ans et finira sa vie dans les frondaisons. Du haut de son arbre, il observe le monde, un monde rempli d'animaux où, un jour, passe un chien apparemment perdu ..." [source Dr Contart]

 

- Les fermiers s'organisent et placent des chiens de garde pour empêcher une bande d'enfants de voler les fruits de leurs vergers (pp. 45-49).

- En observant, du haut des arbres, une partie de chasse, Côme voit un basset fendre l'herbe. Chien perdu, ce basset sera le sien. Il le nomme Optimus Maximus, lui enseigne "la quête, l'arrêt, le rapport, tous les travaux des chiens de chasse" (pp. 99-103).

- "Donc, il lisait le Gil Blas de Lesage, tenant d'une main le volume, de l'autre son fusil. Optimus Maximus, qui n'aimait pas voir son maître lire, tournait autour de lui en cherchant un moyen de le distraire : aboyer contre un papillon, par exemple, avec l'espoir que Côme épaulerait son fusil" (p. 118).

- Pour un brigand, le mot "chien" est une insulte (p. 126).

- Le basset aboie pour alerter sur la présence d'un feu dangereux, puis il fuit (p. 136).

- Sur ordre de son maître, Optimus Maximus plonge dans l'eau pour tenter de sauver un vieillard (p. 156).

- Optimus Maximus devient vieux et ne se joint plus aux limiers pour la chasse. Semblant guidé par une nouvelle recherche, il incite son maître à le suivre. Il a flairé le retour de son ancienne maîtresse (p. 193-197, p. 208).

- Un loup tombe avec un léger aboiement de chien (p. 240).

Commentary :

"Après Le Gone du Chaâba, Béni ou le Paradis privé, Les Chiens aussi est le récit bouleversant d'un fils d'immi­grés algériens. À travers l'enfance révoltée, où le "gone" jure qu'il ne sera pas un éclopé de la vie au pays des ignorants, est révélée une autre vie "au pays du Bonheur". Une quête poignante où chaque cri est un coup au cœur et fera battre des montagnes à ce "fils de chien"·. [source éditeur]

L'auteur, chercheur et écrivain, engagé politique, utilise la métaphore du chien pour décrire les conditions de vie de sa famille dans un bidonville de la banlieue lyonnaise. Comme les chiens dans la roue, ses parents, immigrés algériens, étaient enchaînés à leur travail. Un hommage à leur génération et à celles qui leur succèdent. Ce roman est aussi une réflexion sur les diverses stratégies de résistances face aux mépris.

Commentary : "Les trois essais qui composent ce livre constituent la synthèse des recherches poursuivies par Lorenz dans le domaine de la biologie du comportement, et pour lesquelles le prix Nobel de médecine et physiologie lui a été décerné en 1973. S'appuyant sur des observation précises, Lorenz donne à l'éthologie son premier contenu scientifique positif. Il souligne la continuité des sociétés animales et humaines et montre les prolongements philosophiques de son étude de l'instinct."

Commentary : "Longtemps, en Europe, le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours. Dès les premiers temps du christianisme, l'Eglise s'efforça de faire descendre de son trône l'ours. Comment ? D'abord en le diabolisant : l'ours avait alors tous les vices (colère, violence, luxure, goinfrerie, envie, paresse, sottise). Puis en le domptant. Ou encore en le ridiculisant, en le transformant en bête de cirque. Enfin, à partir de l'époque carolingienne, l'Eglise a voulu promouvoir le lion, qui était déjà le roi des animaux pour des peuples de la Bible. En interrogeant les sources de natures diverses (lexiques, noms propres, documents archéologiques, etc.), le livre retrace l'histoire de cette désacralisation de l'ours et de son remplacement par le lion sur le trône animal. M. Pastoureau ne s'arrête pas à l'aube de la Renaissance mais étudie un certain nombre de survivances de l'ancienne dignité royale de l'ours dans l'Europe moderne et contemporaine. Le livre se termine par le chapitre sur l'ours en peluche qui, plus que tout autre, met en valeur la remarquable dimension anthropomorphe de cet animal : de même que l'homme du Paléolithique partageait sa caverne avec l'ours, de même l'enfant du XXIe siècle partage son lit avec un ourson, son double, son frère, son dieu. Comme toujours avec Pastoureau, un grand livre d'histoire qui mêle avec bonheur érudition, anthropologie et histoire."

Commentary :

"Depuis que les hommes ont disparu, le pays est livré aux animaux sauvages. Persuadés que le retour de leur maître ramènera la paix, Max, Rocky, et Bidule sont partis à leur recherche. Pour rencontrer une femme qui pourrait les aider, ils doivent traverser les marais où rodent des crocodiles affamés. Leur intelligence exceptionnelle les aidera sûrement à braver les dangers. Mais il leur faudra surtout du courage et beaucoup d'amitié." [source éditeur]

Commentary :

"Homer Pudding n'a qu'un rêve : devenir un grand chasseur de trésors. Et justement, le C.A.D.O.R, le club des explorateurs les plus célèbres du monde, recherche un nouveau membre. Mais Homer n'est pas le seul à convoiter la place : Lorelei, la fille aux cheveux roses, est prête à toutes les trahisons pour y parvenir... Une incroyable chasse au trésor doit départager les deux concurrents. Pour l'emporter, Homer dispose d'une arme unique : son chien au flair extraordinaire, qui a aussi le don d'attirer les ennuis !"

Commentary :

"Au bar l'Abreuvoir, où se réunissent les chiens du quartier, personne n'a de nouvelles de Teo ni de Boris le Beau. Tous sentent que leur absence cache quelque chose de louche, voire de sinistre. Et Negro, lutteur à la retraite aux cicatrices profondes, le sait mieux que quiconque. Pour lui, cela ne fait pas un pli : il lui faut replonger dans son ancienne vie et les sauver des sanglants combats organisés par les hommes. Mais pourra-t-il faire face aux molosses plus jeunes et pleins d'arrogance qu'il affrontera dans l'arène ? Dans ce roman empreint d'humour, aussi touchant que distrayant, Arturo Pérez-Reverte narre avec piquant les aventures d'un chien dans un univers où règnent l'instinct, l'expérience et la fidélité. Un monde où les conventions sociales des hommes sont abolies et où, parfois, la clémence touche les innocents et la sentence les coupables." [source éditeur]