Commentary : "Un très beau et bon petit ouvrage sur les bassets français à l'aube du XXème siècle, écrit par un chasseur… à courre et très joliment illustré en noir et blanc dans le texte et en planches hors-texte verdâtre par P. Mahler. Ne restaient à cette date que l'artois, le plus séduisant, le vendéen, le plus rustique et le plus répandu, le fauve de Bretagne, si peu sélectionné et le fort rare bleu de Gascogne, presque abandonné et qu'un éleveur acharné a su faire "revivre". Le saintongeais avait déjà disparu, l'ardennais Saint-Hubert aussi. Ont-ils resurgi depuis ? Sûrement mais sont-ce vraiment les mêmes ou autre chose ?
Alain Bourbon nous régale de termes cynégétiques et cynophiles anciens qui sentent bon le terroir. Les oreilles sont tirebouchonnées, donnant une coiffure gracieuse, ou papillotées, l'œil langoureux. Les bassets sont suivant le cas faciles à créancer, bien gorgés, cogneurs ou hurleurs, de très haut nez, ralliants, à la voix flûtée, très lançants, allant à l'ajonc ou à la haie, ambitieux, s'ameutant bien ou mal… Le chenil est décrit en détail, banc de repos paillé, cour sablée pour se vider dont on enlève chaque jour les grenades éparses. Comme nourriture la seule admissible pour des chiens de chasse, une mouée de pain d'orge au bouillon de cheval, de temps en temps du petit lait de beurre. Des conseils aussi pour quand les bassettes deviennent en lice… Merveilleux !" [source Dr Contart]