Dokumente Escriou, Catherine 13 résultats

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Description du cas d'un border collie mâle non stérilisé de deux ans et demi, ayant depuis l'âge de 5 mois des comportements gênants (aboiements, tentatives de morsure) vis à vis des humains et des chiens. Cet article détaille les comportements gênants de ce chien dit "réactif", puis décrit son mode de vie, son comportement durant la consultation, ses expériences marquantes et les éléments connus de son développement comportemental. Il propose ensuite une explication pour l'origine de la réactivité de ce chien et présente sa prise en charge et l'évolution de ce cas. La discussion porte ensuite sur la problématique de l'adaptation au milieu urbain fortement contraint pour certains chiens, notamment ceux issus d'une sélection pour le travail.

Kommentare : Chez le bull terrier, on observe une prédisposition à développer du tournis. L'incidence et la gravité de l'affection dans cette race (certains cas sont euthanasiés avant l'âge de 2 ans) sont préoccupantes. Une étude prospective de 44 cas propose une caractérisation clinique ainsi qu'un mode de transmission. Les crises de tournis peuvent être occasionnelles et courtes ou au contraire durer jusqu'à plusieurs heures et s'accompagner d'une altération des relations sociales du chien. L'âge d'apparition est compris entre 2 et 7 mois pour la plupart des cas. Des épisodes hallucinatoires (phases de fixité, agressions, grognements sans raison et gobage de mouches imaginaires) sont observés chez une majorité des chiens quelque soit la gravité du tournis. 4 stades de maladie sont définis. L'expression clinique et l'efficacité du traitement anticonvulsivant dans 2/3 des cas suggèrent une forme particulière d'épilepsie partielle. L'aspect héréditaire de la maladie est confirmé avec un probable mode de transmission autosomal récessif.

Kommentare : L'épilepsie idiopathique est une maladie touchant pratiquement 3% de la population canine. Une nette prédisposition raciale est objectivée, ce qui sous entend un support génétique de la maladie. De plus, chacune de ces races présente une forme d'épilepsie particulière, spécifique de la race atteinte. Il devient important, d'une part de mieux caractériser chacune de ces épilepsies, notamment le mode d'évolution et la réponse thérapeutique afin de mieux les prendre en charge, et d'autre part, de développer la recherche génétique afin de trouver le ou les gènes incriminés et diminuer la prévalence de la maladie. Ce type d'étude a des répercussions évidentes en médecine vétérinaire mais peut également contribuer à l'avancée de la recherche en épilepsie humaine, dont le chien peut devenir un modèle. Dans le but d'être en mesure de proposer une caractérisation phénotypique rigoureuse des épilepsies canines (comparable à celle de l'homme) on s'est intéressé dans le cadre de cette thèse à trouver et développer des outils cliniques qui le permettent. Dans une première partie bibliographique, nous avons répertorié et analysé de façon exhaustive les différentes épilepsies canines en essayant de faire des parallèles avec les épilepsies humaines. Dans la seconde partie, nous avons contribué à développer certains outils : recensement de cas clinique via une page internet, questionnaire clinique et dosage des neurotransmetteurs dans le liquide céphalo-rachidien.

Kommentare : Un état des lieux, concernant la présence du chien en ville, met en évidence la nécessaire prise en compte de la présence canine. Cet animal apporte de nombreux bienfaits à l'homme en général et surtout à l'enfant. Il est aujourd‘hui considéré comme un compagnon et un confident. Il donne confiance et estime de soi, responsabilise et accompagne l'enfant dans son développement et sa connaissance de la vie. Mais sa présence en ville cause également des nuisances, telles que les déjections et les morsures. Les bénéfices du chien ne sont pas négligeables pour l'homme. Il est donc impératif de mettre en place différentes actions favorisant l'intégration de cet animal en ville afin d'améliorer et de sécuriser les relations homme-chien. De nombreuses actions sont menées sur le territoire du Grand Lyon, par la Mission animalité Urbaine du Grand Lyon avec ses partenaires dont VetAgro Sup. Le module « En vacances avec mon chien » fait parti de ces actions. Il met en évidence les relations enfant-chien et met en avant la nécessité d'éducation et de prévention. Les enfants apprennent à connaitre le chien, son mode de vie, ses besoins, ses modes de communication etc. Puis ils découvrent de nouvelles possibilités pour le conduire. Ils deviennent des Ambassadeurs de l'Animalité Urbaine et conducteurs de chien en ville. Suite à ce module, un parcours enfant-chien est réalisé. Il s'inscrit dans l'approche d'une nouvelle politique du chien en ville et dans la santé publique. Cette action est une réussite et nécessite d'être reconduite dans Lyon et dans de nombreuses autres villes.

Kommentare : "L'état de stress post-traumatique (ESPT) est une maladie psychiatrique bien connue en médecine humaine, en particulier chez les militaires mais qui est encore méconnue chez le chien, notamment chez le chien militaire français. Afin de détecter et de décrire les signes comportementaux, l'évolution et le pronostic de l'ESPT canin, nous avons mené une étude rétrospective sur 110 chiens revenant d'opération et nous avons également invité les maîtres de chiens non compris dans l'étude mais ayant présenté des troubles du comportement à venir nous rencontrer. Nous avons vu les maîtres lors d'entretiens individuels et nous leur avons soumis un questionnaire d'évaluation comportementale. Nous avons découvert huit cas d'ESPT canin. Les signes comportementaux rapportés étaient : des problèmes au travail (baisse des performances, de la motivation ou refus de travailler), une hypersensibilité/hyperréactivité lors des tirs et autres bruits forts, une hypervigilance, des changements dans les interactions sociales (refus de rester seul, dégradation de la relation avec le maître, méfiance accrue envers les personnes inconnues), des troubles du sommeil et l'apparition de comportements auto-centrés. Le pronostic opérationnel de l'ESPT canin semble être réservé, peu de chiens ont présentés une amélioration des symptômes et deux d'entre eux ont dû être réformés. Nous avons, de plus, découvert dans au moins trois cas sur huit la survenue conjointe d'un ESPT chez le maitre et chez le chien. La mise en évidence d'un ESPT chez le chien pourrait donc être un outil pour améliorer la détection de l'ESPT chez le maitre, qui peut ne pas être diagnostiqué immédiatement. Une étude prospective serait pertinente avec la réalisation d'une évaluation comportementale systématique des chiens avant et après une opération, couplée à un dépistage chez le maitre. Travailler sur la prise en charge thérapeutique (pharmacologique et comportementale) nous parait également nécessaire"

Kommentare : "La place et la vision de l'animal de compagnie évoluent depuis les dernières décennies. L'utilisation de l'animal dans les thérapies avec les enfants connait un intérêt scientifique particulier et la mise en place de structures permettant la zoothérapie est en essor. Très peu de données renseignent sur les tempéraments et les morphologies des chiens utilisés dans les activités et sur les interactions individuelles entre les patients et des chiens différents. En effet, les chiens et les patients ayant individuellement une singularité propre, nous nous sommes intéressés à l'intérêt d'avoir une diversité morphologique et caractérielle de chien dans ce type d'activité. Une expérience de médiation animale de un an a été mise en place sur le campus vétérinaire avec des enfants venant d'un établissement à caractère social qui ont subi des maltraitances physiques et/ou psychologiques et des chiens d'étudiants de l'école vétérinaire. Il s'agit d'une étude préliminaire sur les interactions enfant-chien, avec une analyse de l'évolution des enfants au cours de l'année et la faisabilité de ce type d'expérience."

Kommentare : "Le "dysraphisme spinal" du braque de Weimar est une maladie possédant un phénotype clinique et histologique très particulier. Elle est connue depuis les années cinquante et a été décrite initialement par le Docteur J.T. McGrath. Récemment, les travaux de Noa Safra ont permis d'identifier son origine génétique : il s'agit d'une mutation autosomique récessive du gène homéotique NKX2-8, gène potentiellement impliqué dans la genèse des interneurones V3 et les interactions droite/gauche via les Réseaux Locomoteurs Spinaux. À partir de deux cas de braque de Weimar atteints en France, nous avons contribué au développement d'un test de dépistage génétique et mis en évidence une prévalence de 9% d'animaux porteurs au sein de la population de braque de Weimar français. Cette prévalence faible mais non négligeable a motivé la commercialisation du test dans le but de mettre en place des pratiques d'élevage raisonnées avec détection des porteurs sains et prévention de l'apparition de malades. L'élimination de l'allèle délétère pourra alors se faire progressivement sans appauvrir le patrimoine génétique de la race. Par ailleurs, à la lumière des récentes études, la dénomination "dysraphisme spinal" apparaît comme inappropriée tant dans la description des lésions qu'en terme d'équivalent pathologique chez l'homme. Le contexte serait plutôt celui d'une dysplasie spinale et le braque deWeimar pourrait fournir un modèle d'étude des interactions neuronales complexes régulées par la famille des gènes Nkx et de leur rôle dans la locomotion et l'équilibre chez les quadrupèdes."

Kommentare : "L'épilepsie est l'une des affections neurologiques les plus fréquentes chez le chien. Cependant, on remarque que la prévalence varie d'une race à l'autre. De plus, on note également des différences dans la présentation de l'épilepsie entre différentes races. Ces éléments ont permis de suspecter une origine génétique de l'épilepsie, confirmée par des analyses de pedigree et la mise en évidence de gènes. Les deux races étudiées (border collie et berger australien) font partie des races les plus touchées par l'épilepsie. Ces deux races présentent également un tempérament particulier. Nous nous sommes donc demandé s'il existait un lien entre le tempérament de ces races et la prévalence élevée de l'épilepsie dans ces races. Les troubles du comportement sont de plus une comorbidité fréquente de l'épilepsie, chez l'homme comme chez le chien. Notre étude expérimentale avait pour but de caractériser l'épilepsie idiopathique dans ces deux races. La présentation est relativement similaire, avec des crises majoritairement tonico-clonique, une évolution souvent sévère et une faible réponse au traitement. Nos résultats étaient également compatibles avec ceux mis en évidence par une précédente étude. La seconde partie de notre étude expérimentale avait pour but d'étudier le comportement des chiens épileptiques avant et après l'apparition de l'épilepsie. Chez le border collie, chez les chiens épileptiques, des modifications de comportement sont observés avant la survenue de la première crise. Chez le border collie et le berger australien, le développement de l'épilepsie s'accompagne de modifications du comportement, comme une plus grande tendance à l'anxiété, à l'impulsivité, l'hyperactivité ou l'apparition de troubles compulsifs. Ces résultats seraient à confirmer par la suite avec des échantillons de taille plus importante."

Kommentare : "L'utilisation de l'animal dans des thérapies à destination d'enfants est en plein essor depuis plusieurs années, les études s'y intéressant se multiplient et de nombreux effets de cette thérapie sont à ce jour prouvés. Cependant, les particularités de la relation qui se créée entre le chien et l'enfant dans ce cadre sont à ce jour peu décrites. Nous avons animé une activité de médiation animale à destination des enfants sur le campus vétérinaire de VetAgroSup. Cette activité présente la particularité de mettre en relation de manière hebdomadaire des chiens appartenant à des étudiants de l'école et des enfants placés dans une maison d'enfants à caractère social. L'effet de la médiation animale sur les enfants a été analysé aux moyens d'un questionnaire mesurant l'anxiété de l'enfant et d'un focus groupe réalisé avec l'équipe éducative de l'établissement. Les tempéraments des enfants et des chiens du groupe ont été analysés et comparés au nombre d'interactions que réalisaient les enfants et les chiens entre eux. Nous n'avons pas pu démontrer d'effet de la médiation animale sur l'anxiété mais avons mis en évidence son intérêt pour les enfants placés et l'équipe encadrante. De manière originale, nous apportons un éclairage sur les particularités de la relation enfant-chien qui se crée durant ce type d'activité."