Annotatie : Révolte des animaux, sous forme d'assemblée puis de grève : ils refusent la tyrannie des hommes, qui considèrent que les animaux ont été créés pour leur utilité et leur jouissance. Courts épisodes et courts dialogues, parsemés de références littéraires et historiques, d'expressions toutes faites comme les utilisent les hommes, comme le fait un "chien socialiste" par exemple (p. 36).
Avant la grève, les chiens sont chargés de convier tous les animaux de la ville de Y. à une réunion au Cirque des IV-Saisons. L'un de ces "chiens propagandistes" est un mâtin au poil hirsute qui fouille aussi dans les poubelles (p. 14). Il s'appelle Bolchevolski et sera celui qui, lors de la séance, énumèrera des griefs contre les hommes et proposera une liste des droits des animaux (pp. 40-45). Parmi les 3 013 membres de l'assemblée figurent d'autres chiens : un bull qui entend mal à cause de ses oreilles amputées (p. 47) ; un caniche qui propose une allumette perdue par son maître entre son poil et son collier (p. 28-29) ; un petit bouledogue qui fait l'huissier (pp. 30, 36) ; le chien d'un téléphoniste (p. 35) ; un caniche noir, ancien chien savant, qui se propose comme secrétaire (p. 33) ; un slougui (sic) persan qui confirme une information sur les Annamites (p. 38) ; un lévrier qui se plaint du coursing (p. 38).
La grève est votée. Les animaux regagnent leur domicile et refusent d'obéir à leurs maîtres, à l'image des chiens du boucher Seignabou (p. 54). Cette décision est suivie d'une manifestation cacophonique des animaux : y figurent notamment des danois, des mâtins et des dogues (p. 67) ; chats et chiens de toutes races y défilent côte à côte (pp. 68-69). La mairie des hommes réagit et, sous l'eau des pompiers, tous les animaux désertent, oreille basse et poil collé en ce qui concerne les chiens (p.80). Dépités, ils retrouvent chacun leurs maîtres. Bochevolski, le "va-nu-pattes", le chien propagandiste sans domicile, se perd dans les ténèbres (pp. 89-90).
Tout rentre dans l'ordre à la fin de cette histoire cauchemardesque rêvée par une mademoiselle Virginie Lamatabois profondément endormie.