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Commento : Les performances de reproduction (qui incluent les taux de survie des chiots jusqu'au sevrage et à la vente) sont très importantes pour la connaissance fondamentale de la santé animale, la satisfaction des éleveurs et les performances économiques de l'élevage. Ces indicateurs sont aussi essentiels pour l'évaluation du suivi de l'élevage. Cette synthèse rend compte de l'analyse d'une base de données de 27 000 chiennes reproductrices ayant donné naissance à 200 000 chiots, sur des données collectées dans des élevages français entre 2010 et 2014. Tableaux des performances de reproduction en fonction de la taille de la race et des performances de reproduction et mortalité des chiots en fonction des races (Chihuahua, Yorkshire terrier, cavalier King Charles et bouledogue français).

Commento : Due à un virus spécifique appartenant à la famille des Herpesviridae, l'herpèsvirose canine fait partie du diagnostic différentiel des avortements et de la mortalité néonatale en élevage canin. Après avoir fait le point sur ces troubles de la reproduction et sur les connaissances actuelles de la maladie, nous avons réalisé une enquête rétrospective auprès de 127 éleveurs canins du Grand Ouest. Cette enquête est destinée à établir un état des lieux de l'herpèsvirose en élevage, des pratiques des éleveurs, des facteurs de risque favorisant la présence du virus herpétique, et du ressenti global des éleveurs vis-à-vis de cette pathologie.

Commento : Dans l'espèce canine, la mortinatalité est relativement élevée. Elle concerne entre 5 et 33% des naissances. Un certain nombre de mesures préventives et de soins apportés aux chiots tout au long de leur développement (développement embryonnaire puis foetal, mise bas et premières semaines de vie) permettent de diminuer cette incidence. Il est donc primordial pour le vétérinaire et les propriétaires de chiennes gestantes de maîtriser plusieurs étapes essentielles que nous avons essayé de mettre en évidence au travers de notre étude bibliographique. Tout d'abord, nous avons vu qu'il est nécessaire d'établir le diagnostic de gestation précocement : la méthode la plus sensible et spécifique est l'échographie abdominale. Cet examen permet aussi d'estimer la date de mise bas, la viabilité des foetus, et le bon déroulement de la gestation. Nous avons vu également qu'il est primordial que l'alimentation et la vermifugation soient maîtrisées afin de minimiser les risques lors de la gestation. La seconde étape essentielle implique le dénombrement des foetus grâce aux radiographies abdominales. Cette étape est généralement l'occasion de donner un certain nombre de conseils aux propriétaires, notamment sur le déroulement de la mise bas et sur les signes d'alerte de dystocie. La seconde partie de ce travail propose une démarche de prise en charge simple et pratique afin de gérer de manière optimale la gestation de la chienne. Il en résulte l'élaboration d'un support pédagogique destiné aux propriétaires de chienne gestante ainsi que des fiches techniques destinées aux vétérinaires praticiens.

Commento : Le parasite Neospora caninum, protozoaire du phylum des Apicomplexa est un parasite de découverte relativement récente décrit chez de très nombreux mammifères. Sa transmission verticale est à l'origine de troubles de la reproduction sévères et répétés. La pathogénie des avortements à Neospora caninum, qui a fait l'objet d'études détaillées chez le bovin, est complexe et peut intervenir après une infection primaire ou plus communément suite à la réactivation du parasite au cours de la gestation chez une femelle infectée chronique. En dehors des bovins, les troubles de la reproduction liés à Neospora caninum ont été décrits chez de nombreux hôtes intermédiaires. Chez le chien, Neospora caninum est transmis efficacement à la descendance et des avortements ont été provoqués expérimentalement. Des études supplémentaires sont nécessaires pour savoir si Neospora caninum pourrait être un parasite émergent à rechercher lors de troubles de la reproduction en élevage canin.

Commento : "Les données enregistrées par 5 667 éleveurs dans un logiciel privé sur 46 393 périodes de chaleur de 27 221 chiennes de 248 races et 204 537 chiots ont permis de décrire les performances de l'élevage canin français. Le taux de gestation par cycle était de 87,8%, 6,8% des chiennes gravides ont avorté. La taille moyenne de portée était de 5,4 ± 2,8 chiots (écart-type). La mortalité totale des chiots était de 13,4%, dont 54,8% de mort-nés. Les chiennes de races géantes étaient les moins performantes, excepté concernant la taille de portée. Le risque de mortinatalité augmentait avec la taille de portée et le sex ratio, et était inférieur pour les saillies estivales. Enfin, les performances de reproduction étaient meilleures lorsque le mâle provenait d'un autre élevage que celui de la chienne. Notre étude montre le potentiel de l'exploitation d'une base de données de grande taille dans un but scientifique."

Commento :

"Le bien-être d'un animal est défini depuis 2018 par l'ANSES comme l'état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l'animal. Cette notion est au cœur des préoccupations sociétales, notamment dans un contexte d'élevage. Elle apparait comme étant la résultante d'une adéquation entre les conditions de vie proposées à un animal (mesures de bientraitance) et les besoins de ce dernier. L'objectif de ce travail est d'énumérer les différents indicateurs permettant l'objectivation du bien-être animal en élevage canin. En effet, l'élevage canin en France se caractérise par une grande diversité des typologies. Nous cherchons au travers de ce travail à proposer une conduite à tenir pour objectiver le bien-être, afin de proposer des pistes d'amélioration à mettre en place dans un optique d'uniformisation des pratiques au sein de cette filière française. De ce travail ressort qu'une modification du comportement semble être un marqueur précoce d'atteinte du bien- être animal, aussi bien du point de vue maternel que du point de vue de sa progéniture. D'autres paramètres sont atteints plus tardivement, tels que les paramètres physiologiques, de (re)production, et de santé. Ainsi, il convient d'envisager l'objectivation du bien-être au travers du continuum que constituent ces différents paramètres. Le rôle du vétérinaire, par le biais de la visite réglementaire à visée sanitaire qu'il effectue dans les élevages, est absolument central. Ce dernier doit agir en harmonie avec l'éleveur, pour qui les responsabilités quant à la qualité des chiots qu'il produit dans sa structure, ne font que s'accroître à mesure que la législation relative à l'élevage canin évolue."