Kommentare : "Alexandre Dumas n'a pas la réputation d'un écrivain animalier. Il le fut pourtant, au moins à ses moments perdus. En témoigne l'Histoire de mes bêtes (1877), ouvrage un peu oublié, sans doute parce qu'il ne représente qu'un seul volume au Milieu de la masse énorme de ses œuvres complètes (306 volumes dans la collection populaire de Michel Lévy à 1 fr. chacun). Mais Dumas y est au mieux de ses talents de conteur. Un premier chapitre, "Le chien que j'ai et les poules que j'avais", donne le ton. Le chien, un des chiens plutôt car il y en aura d'autres, c'est Pritchard, pointer écossais dont les méthodes de travail, d'une originalité toute britannique, donnent bien du souci à ses maîtres français. Il y a aussi un chat, Mysouff, des perroquets, des singes, des bengalis, des damiers et des veuves (dans la volière ou dans une cage, selon le cas) et même, ramené d'Algérie, Un magnifique vautour (?) d'une force et d'une voracité admirables, prénommé Jugurtha. Mais Dumas n'a pas parlé d'animaux que dans l'Histoire de mes bêtes. La description qu'il a donnée d'une Ferrade à Nîmes, qui est devenue un classique (2), se trouve dans Le Midi de la France, récit d'un voyage entrepris à l'automne 1834 en compagnie d'un ami peintre (G. Jadin) et qui devait se poursuivre jusqu'à Florence. C'est dans Le Midi de la France qu'entre en scène le personnage de Milord, dont quelques aventures sont reproduites ci-dessous pour le plaisir des lecteurs d'Ethnozootechnie. Milord est un chien très British, comme Pritchard. Mais la comparaison s'arrête là. Car Pritchard est un spécialiste de haut niveau: s'il déconcerte ses maîtres, c'est par son attachement inflexible aux méthodes à la mode d'outre-Manche. Milord, lui, en dépit de ses origines aristocratiques, est une brute. Une brute dont les déchaînements ravissent aussi bien la canaille que la noblesse toujours prompte à s'encanailler. D'où un succès immédiat et universel, à Londres comme à Paris ou à Nîmes, et du haut en bas de la société. Si Milord est fêté partout comme un héros, c'est pour une agressivité qui aujourd'hui, ferait horreur et scandale. Mieux que tant d'ouvrages savants, son histoire nous permet de mesurer la profondeur des changements qui nous séparent d'une époque après tout pas si lointaine. C'est un plaisir dont on aurait bien tort de se priver."
Kommentare : "Alexandre Dumas n'a pas la réputation d'un écrivain animalier. Il le fut pourtant, au moins à ses moments perdus. En témoigne l'Histoire de mes bêtes (1877), ouvrage un peu oublié, sans doute parce qu'il ne représente qu'un seul volume au Milieu de la masse énorme de ses œuvres complètes (306 volumes dans la collection populaire de Michel Lévy à 1 fr. chacun). Mais Dumas y est au mieux de ses talents de conteur. Un premier chapitre, "Le chien q...
LITTERATURE ; PERSONNAGE IMAGINAIRE ; 19EME SIECLE
... Zu lesen [+]