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Commento : Cette synthèse sur les intoxications par malveillance de chiens ou de chat s'appuie sur les cas de suspicion de malveillance recensés, durant 18 ans, par le Centre Antipoison Animal et Environnement de l'Ouest (Capae-Ouest). Elle présente l'analyse épidémiologique des appels : actes dirigés en majorité vers les chiens, toxiques les plus souvent utilisés, principales raisons pouvant expliquer ces intoxications malveillantes. Le rôle du vétérinaire dans le diagnostic de l'intoxication malveillante et la prise en charge judiciaire envisageable dans ce cas sont également abordés. Diagramme montrant la répartition des différents toxiques rencontrés lors de ce type d'intoxication, exemple d'une fiche ouverte suite à l'appel d'un particulier en 2016 et organigramme simplifié de la procédure mise en place en cas de suspicion d'intoxication malveillante chez un animal.

Commento : "Le CAPAE, situé sur le bord du littoral français, reçoit de nombreux appels concernant des intoxications de chien suite à des ballades accompagnés de leur propriétaire. En effet nombreux sont les Français à posséder un chien et à lui permettre un accès au littoral. Malheureusement ces sorties ne sont pas sans risques. Ingestion ou contact cutanée avec des toxiques peuvent rapidement provoquer de graves soucis de santé chez le chien : vomissement, diarrhées, lésions cutanées, voire troubles nerveux. L'eau de mer sera le principal toxique retrouvé, mais un toxique peut en cacher un autre. Nous y retrouvons par exemple différentes espèces d'animaux venimeux tels que les méduses, qui peuvent également s'échouer sur le sable tout en gardant leur toxicité. Sur la plage, des algues dont la putréfaction dégage du sulfure d'hydrogène qui s'avère être un gaz mortel prolifèrent. Les propriétaires peuvent également être la cause première d'une intoxication chez le chien en influant sur le littoral, nous pouvons par exemple citer les accidents pétroliers provoquant des marées noires, pouvant être à l'origine d'intoxications graves chez le chien. Nous retrouvons également l'emploi de protection solaire, pouvant s'avérer nocive pour l'animal, ou encore l'utilisation de réfrigérant lors de journée à la plage accompagné du chien. Notons aussi la possibilité d'intoxication par certains phytoplanctons, en particulier sur nos côtes, l'espèce dinophysis. Les vétérinaires, exerçant sur les zones côtières en particulier, se doivent d'être informés de ces risques pour pouvoir prévenir en amont les propriétaires, et pour bénéficier de la meilleure réaction lors d'une confrontation à une intoxication survenue après une promenade sur le littoral."

Commento : "Cette étude basée sur les données du Centre antipoison animal d'ONIRIS permet d'enrichir les connaissances épidémiologiques et cliniques des intoxications par les champignons supérieurs chez les carnivores domestiques (chiens et chats). Elle permet aussi de comparer ces données et celles retrouvées dans la littérature aux intoxications décrites chez l'Homme. Le but étant d'améliorer la démarche diagnostique et la prise en charge d'un carnivore domestique intoxiqué. Une première partie présente le Centre antipoison animal d'ONIRIS ainsi que la méthodologie suivie lors de l'étude des données. Puis une seconde partie est consacrée à l'analyse épidémiologique de l'ensemble des cas de suspicion d'intoxication par les champignons chez les chiens et les chats afin d'en ressortir les grands principes. Enfin, dans une troisième partie, l'aspect clinique (symptômes, diagnostics, traitement, etc.) est comparé à la médecine humaine et confronté aux données de la littérature pour chacun des grands syndromes (phalloïdien, panthérinien, résinoïdien, muscarinien, narcotinien, gyromitrien et orellanien) ainsi que pour deux intoxications particulières, à savoir, les intoxications par les morilles et par les vesses-de-loup."