Résumé : Le sujet de ce mémoire participe à la défense de la vénerie en faisant connaître plus particulièrement le thème subtil de la chasse du chevreuil que constitue le chien de change : nécessaire à la meute pour réussir cette tâche longue, méthodique et délicate qu'est la mise hallali d'un chevreuil, le chien de change peut dans certains cas, nuire et devenir asservissant. S'il est seul, en effet, l'obligation d'attendre son verdict pour encourager les autres chiens nuit à la spontanéité de la meute et l'issue de la chasse est liée à sa seule compétence. S'ils sont trop nombreux, la meute devient alors froide incapable de lancer un chevreuil et peu perçante au fourré et par mauvaise voie. L'acquisition d'un chien de change n'est donc pas une fin en soi, mais une étape permettant d'obtenir une meute sage dans le change et rompue à toutes les ruses qu'un chevreuil peut inventer lors d'un laisser courre. Dans l'espèce canine, grâce aux seuls chiens d'ordre se transmet l'art de chassernaturellement en groupe comme avant la domestication.