Résumé : "L'auteur rappelle que, si les races animales sont, pour la plupart d'entre elles, nées officiellement au XIXe siècle, elles ont en réalité une longue histoire, faite d'une perpétuelle différenciation géographique, modulée par des croisements. Si l'on admet que les premiers ensembles qui se sont constitués, ayant valeur de races primaires, sont partis de quelques foyers de domestication, il est possible, en remontant en arrière à partir des races indigènes actuelles, d'identifier ces premiers ensembles sur la base des ressemblances morphologiques entre races et de leur continuité de répartition géographique. En raison de la complexité de son histoire, le Chien n'est pas a priori l'espèce idéale pour illustrer la démarche mais le cynologue Pierre Mégnin l'avait néanmoins, consciemment ou inconsciemment, appliquée. Les groupes qu'il avait retenu (lupoïdes, braccoïdes, molossoïdes, graioïdes) ont fort probablement valeur de races primaires. Les connaissances traditionnelles relatives à la domestication et à la raciation ne doivent pas être oubliées car elles permettent de mieux discuter des nouveaux acquis scientifiques et, éventuellement, d'en mieux saisir l'intérêt."