Résumé : "L'auteur, vétérinaire de campagne, ne souhaite pas se faire l'avocat de la chasse et de la pêche mais tente de faire comprendre comment un "soignant" accepte de "tuer". Dans les campagnes, le praticien est au service des productions animales, qui impliquent un sacrifice prématuré des animaux. Le déni de la mort qui habite beaucoup de citadins n'a pas cours dans le monde rural et la chasse ou la pêche n'y posent donc pas de problème éthique. Leur pratique est un acte collectif, qui permet au jeune vétérinaire de s'arrimer à la société dans laquelle il exerce. L'âge venant, ses motivations évoluent vers une meilleure communion avec la nature et avec le cycle de la vie et de la mort, c'est-à-dire le grand cycle de l'harmonie du monde. Les soins que le vétérinaire prodigue aux chiens et même au gibier blessés pendant la chasse sont une composante de cet ensemble. L'exception de la pêche "no-kill", apparue récemment, est toutefois soulignée favorablement."