Résumé : Les chiens de la gendarmerie sont formés pour réaliser un certain nombre d'exercices très différents. Au cours de leur formation ou lors de leur travail sur le terrain, il arrive que certains d'entre eux développent une intolérance à l'effort. Ils doivent alors être réformés. Après une présentation de la formation des chiens au Centre National d'Instruction Cynophile de la Gendarmerie de Gramat et un état des lieux des connaissances actuelles sur la physiologie de l'effort et les animaux de sports, nous étudions l'entraînement d'un groupe de 17 chiens. Ce groupe a été formé à la spécialité piste-défense pendant un stage de 3 mois. Un effort standard a été mis au point et réalisé au début et à la fin de cette période. A chaque fois, différents paramètres plasmatiques ont été évalués : les protéines totales, l'hématocrite, les lactates, la créatinine, et la créatine kinase. Aucun des chiens du groupe n'a présenté d'insuffisance à l'effort. Nous avons remarqué que l'hématocrite et les protéines totales ne varient pas comme ce qui est majoritairement rapporté dans la littérature. Pour la plupart des chiens, les variations des autres paramètres ne sont pas significatives. L'effort demandé ici est un effort sous-maximal. L'effet anticipation avant le footing et l'effet blouse-blanche sont importants à considérer. Il serait intéressant de refaire des tests pour un autre type d'effort et sur d'autres paramètres.