Résumé : Écrite à la veille de la Révolution française mais se situant par anticipation deux siècles plus tard, en "l'an dix-neuf-cent-quatre-vingt-six-mil de notre ère", cette satire "canino-fiscale" expose les décisions envisagées par les représentants d'une République de chiens réunis en assemblée dans la ville de Caninopolis.
 
Cook est l'un de ces chiens, député par l'assemblée pour partir dans les régions éloignées apprendre auprès d'autres chiens leurs usages lointains concernant l'impôt. Ces usages, présentés à partir d'exemples variés, concrets ou historiques, sous-tendent sans l'exprimer une réflexion philosophique sur la justification de l'impôt, sa diversité, ses abus. Ils renvoient aussi à des faits que les contemporains instruits pouvaient comprendre (pp. 13-74).
 
Cook rapporte aussi ce qu'il a entendu auprès du chien Tout-le-Monde sur les services rendus par des chiens dans l'histoire (pp. 29-35) ; auprès du chien Noctambule sur les abus dans les prisons (pp. 36-43) ; auprès du chien Triton sur l'organisation par ordonnances de la chasse dans le pays des Gaulois (pp. 43-54). L'épagneule Zémire, accompagnée du petit lévrier Figaro, lui parle des chiens de compagnie, de leur prix, de leurs vertus médicinales quand ils lèchent les plaies (pp. 54-57). Les pp. 57-68 offrent une espèce d'histoire utopique de la race canine et des autres animaux, qui ont perdu la parole par excès de philanthropie. À Paris, le chien Pyrame lui dit que des chiens sont écrasés sous les roues des cabriolets insouciants (pp. 70-72).
 
L'Aréopage  expose ensuite l'arrêt de ses délibérations, notamment un impôt par capitation qui exclut les chiens des campagnes et les chiens de chasse (pp. 74-100). La séance est close après l'ajout de nombreux autres témoignages, historiques ou anecdotiques, sur les services apportés par les animaux. Dans un "Hors-d'œuvre", le chien César ajoute encore des histoires, notamment celle du dogue d'Alexandre le Grand, La Terreur.
 
Des Notes dénoncent enfin diverses habitudes dans la société prérévolutionnaire, sorte de cahier des doléances bourgeois qui insiste en dernier lieu sur la présence des chiens dans les églises, sur la chasse et sur la taxation des cent mille chiens domestiques "inutiles" à Paris.