Résumé : "Les éleveurs canins ont souvent des préférences concernant le sexe des chiots à naître. Partant d'une croyance populaire selon laquelle l'alimentation de la femme peut conditionner le sexe de son futur enfant, nous avons cherché à la vérifier chez la chienne. Le pH vaginal est l'un des facteurs sur lequel l'alimentation pourrait agir, modifiant ainsi l'environnement vaginal induisant une fécondation préférentielle de l'ovocyte par un type de spermatozoïde (X ou Y). Nous avons nourri sept chiennes beagle avec un complément alimentaire contenant notamment du calcium, du magnésium et de la vitamine D3, et mesuré leur pH vaginal au cours de leur cycle œstral. Ces pH sont ensuite comparés à ceux obtenus lors de cycles œstraux pendant lesquels les chiennes ne sont pas complémentées. Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative entre les pH vaginaux des chiennes complémentées et ceux de celles qui ne l'étaient pas. En revanche, nous avons mis en évidence une chute marquée du pH vaginal lors du proœstrus. Ce dernier remonte ensuite progressivement à partir de l'ovulation, jusqu'à atteindre des valeurs similaires à celles obtenues avant le proœstrus. Cela n'a jamais été décrit auparavant chez la chienne. Une telle découverte ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la reproduction canine, notamment dans le suivi du cycle sexuel de la chienne."