Documents Guillemot, Alice 2 results

Ces dernières années, plusieurs cas de maladie d'Aujeszky ont été recensés en France chez des chiens de chasse, suscitant l'inquiétude des propriétaires. En effet, cette maladie virale, transmise du sanglier au chien, entraîne des troubles nerveux sévères et rapidement fatales pour ce dernier. Aucun traitement n'existe pour le moment.

Présentation d'une étude menée sur l'évaluation de l'efficacité et de l'innocuité du vaccin porcin AUSKIPRA-BK chez le chien, ainsi que sur la circulation virale au sein de la population de sangliers du département de l'Aube. Description de la méthodologie suivie et des résultats obtenus. Recommandations pour protéger les chiens de la maladie d'Aujeszky.

La maladie d'Aujeszky est un véritable fléau pour les chiens de chasse. Ceux-ci, se contaminant par contacts lors de la chasse aux sangliers, ou par consommation de produits carnés de sangliers, développent des signes cliniques neurologiques graves et un prurit excessif au niveau de la face, jusqu'à leur mort rapide en 24 à 48 heures. Aucun traitement n'existe contre cette affection et aucun vaccin n'est disponible pour les chiens. Néanmoins, en France, une autorisation temporaire d'utilisation permet la vaccination des chiens avec le vaccin AUSKIPRA BK, initialement destiné aux porcs. Dans le département de l'Aube, une campagne de vaccination des chiens de chasse a été menée au cours des saisons de chasse 2021-2022 et 2022-2023.

Cette thèse s'intéresse à l'évaluation de l'efficacité et de l'innocuité de ce vaccin chez les chiens, en s'appuyant sur les données alors recueillies lors de ces campagnes, en plus d'apprécier la circulation du virus de la maladie d'Aujeszky chez les sangliers de la zone étudiée. Les résultats de cette étude ont montré une séroprévalence de cette affection proche de 20 % au sein de l'échantillon de sangliers étudié. Quant aux chiens, l'immunogénicité du vaccin a été confirmée, mais les anticorps protecteurs produits ne semblent persister que peu de temps (pas plus de six mois). L'immunité cellulaire n'a quant à elle pas pu être évaluée. De plus, près de 50 % des chiens vaccinés ont manifesté des effets indésirables (tous confondus), néanmoins sans gravité quant à leur survie. Finalement, cette étude mériterait d'être poursuivie afin de préciser ces premiers résultats encourageants et d'acquérir de nouvelles données.