Documentos Grasset - 12 results

Commentary :

Six nouvelles, qui ont le climat du vaudeville, figurent dans ce recueil :

- L'invité : une jeune femme sonne au portail d'un vieil écrivain aigri et isolé.  Elle est accompagnée d'un chien, un sealyham, nommé Bobby, et se présente comme une admiratrice de l'œuvre passée de l'écrivain. La conversation s'engage, la femme promet de revenir et de ramener l'écrivain à Paris. Cette visite inopinée signe le réveil du vieil homme et ranime son aspiration aux succès mondains (pp. 9-56).

Le sealyham, toujours grondant, accompagne l'écrivain et la jeune femme (pp. 30, 33, 38). Il y a, aussi, deux métaphores à partir du terme "chien" (pp. 47, 51).

- Le jeune homme bouilli (pp. [59]-101) ;

- Un chef (pp. [105]-171) ;

- Voluptas (pp. [175]-195) : Monsieur Ozif a une épouse, madame Ozif, et un fils, Emile. Il a aussi une petite automobile pour Paris, une grande automobile pour la campagne où il détient un château. La famille a un chien, acheté tout jeune pour la garde et baptisé Médor (p. 181). Ayant fort grossi, il est appelé finalement Micro.

Sans crier garde, la jolie demoiselle Varolles, fille d'un ex-camarade de monsieur Ozif, arrive au château. D'une caresse elle dompte Micro. Comme les Ozif père et fils, il est conquis par les charmes d'Aline Varolles (p. 195).

- Bob, sauveteur (pp. [199]-206) : Un soir dans un château en Touraine, M. Hippolyte Branchut raconte à son neveu et héritier comment, alors qu'il était pauvre et désespéré, son chien l'a sauvé, par son regard. L'occasion de son récit a été donnée par l'évocation des cimetières pour chiens, par les invités lors d'une soirée (pp. 199-200).

- L'élève (p. [209]-227 : Geneviève Morin sonne chez son oncle, riche avare. Le cousin de celui-ci regrette que Geneviève n'ai pas cherché logis chez lui, qui est devenu magnifiquement riche, et généreux. L'oncle a un grand chien, qui bondit sur Geneviève lors de son arrivée (p. [209] ; il cherche seul sa pitance au-dehors (pp. 213-214), est maigre (p. 214) et rêve d'os fabuleux (p. 219).

Commentary :

Dans son château bien tenu et bien servi, le père de Fontranges observe de tous ses sens la nouvelle chambrière, Églantine, une jeune femme gracieuse qui ne se sait pas observée. Mais, malgré l'apparente indifférence, des signes de coquetterie se manifestent, des non-dit et des impressions mutuelles grandissent.

Au fil du récit affleurent des références au chien, à la chasse, à la meute du gentilhomme.

Églantine entretient aussi, à Paris, une véritable liaison avec Moïse, riche financier originaire du Levant. Il la pare de pierres précieuses, tandis que Fontranges, de son côté, lui donne son sang à son insu.

Que Fontranges apprenne la liaison de Moïse et d'Églantine, et cela affecte sa relation avec ses chiens, il les aime moins, même s'il s'oblige d'autant plus à aller visiter sa meute (p. 111-115). Puis la chasse, avec les hurlements des chiens, le réconcilient avec la vie.

Remplies d'imaginaire et de passé mythifié, les pensées des personnages mènent leur vie vers la réalité.

Commentary :

Le recueil, qui comprend dix récits consacrés chacun à un animal en particulier, est introduit par des Histoires d'animaux (pp. 11-23) où l'auteur livre des réflexions sur les animaux et retrace des épisodes animaliers qui l'ont marqué. Ainsi une incartade furtive avec un homme qui maltraitait son chien (p. 16), et l'histoire d'amitié entre le chien Tintin et de la tortue Vivette.

Viennent ensuite les divers autres récits, parmi lesquels :

- L'aumônière des chiens (pp. 24-37) : une femme s'est instituée aumônière des chats et des chiens, qu'elle racole et accompagne jusqu'à leur mort. Occasion de raconter diverses petites histoires.

Commentary :

"Les chiens sont si familièrement mêlés à la vie de tant de gens qu'il semble facile d'en parler ; et pourtant rares sont les écrivains, même parmi les grands, qui ont su le faire d'un ton juste. 

Voici venu d'Allemagne un livre plein de nouveauté sur cette question qui n'est banale qu'en apparence. 

Il est conçu comme un roman dont les personnages sont tour à tour, puis simultanément, un cocker épagneul, un quelconque bâtard et un fox à poil dur. D'un héros de roman, chacun a la personnalité, la manière d'être, le comportement particuliers. De leurs rapports réciproques, comme de ceux qu'ils ont avec leurs maîtres, résulte une véritable intrigue romanesque qui se développe sur plusieurs années.

Avec un humour qui exclut la sentimentalité facile, mais non pas l'émotion, Hans G. Bentz raconte avec simplicité et sans autre ambition que celle de la vérité, cette histoire remplie d'incidents tour à tour pittoresques, émouvants ou dramatiques.

Tous ceux qui ont vécu plus ou moins longtemps dans la compagnie des chiens retrouveront ici le reflet de leur expérience" [source éditeur].

Commentary :

En quatre mouvements, nommés à la manière d'un concerto, l'écrivain Jules Roy raconte l'année où sa femme et lui ont acquis un chien, un dobermann de grande race, en vue de tenir compagnie à leur chienne. Ils vont à Paris chercher Lust, six mois, qui relève d'un accident de voiture.
Immédiatement, le chien manifeste une affection débordante pour Iva, la femme de l'auteur. Il est au contraire hostile envers ce dernier. Qui plus est, c'est un molosse, qui tournoie à la maison, visite ses amies chiennes au dehors, traverse les carrefours sans peur, flanque le désordre dans les troupeaux alentours. Il sème l'effroi, il est intensément attaché à Iva. Très vite, l'auteur, qui considère ce tyran, l'a appelé Adolf.
"... ce qui m'a étonné le plus a été l'indulgence que j'ai eue pour lui et qui n'est pas dans mon caractère … Ce chien-là m'en imposait et je l'admirais parce que je saluais peut-être en lui ce que je n'avais pas toujours su pratiquer : le refus de me soumettre.
Jules Roy s'interroge sur les sentiments d'Adolf, son intelligence, son âme. Quand Adolf le mord, souvent, il ne lui en veut pas, mais montre clairement que, entre lui et la bête, c'est le chien qui a pris la place du maître. Pourtant, quand il est loin du chien, celui-ci lui manque.
Une très belle analyse de ce qu'a pu être la vie, pendant un an, avec ce grand chien sur-agité que l'auteur tente de comprendre.

Commentary :

"Quand Madeleine Chapsal, journaliste, publie En­voyez la petite musique ... - vingt et un époustouflants entretiens avec nos plus grands écrivains -, c'est un roman qui se dessine : celui de la littérature française contemporaine. 
Quand Madeleine Chapsal, romancière, publie la Maison de jade et met en scène la tragédie d'une passion, elle atteint alors au summum de l'hyperréalisme et du roman-vérité. 
« Devant ce chagrin d'amour gigantesque, qui s'est abattu sur moi d'une minute à l'autre sans que rien, dans le comportement de mon amant, ni dans mon observation consciente, m'ait avertie que la trahison était en marche, j'ai tout de suite songé au tombeau. Sans doute pour rejoindre mon bonheur d'amoureuse ... Ne meurt pas qui veut. Tous mes comprimés avalés, je me suis retrouvée "sauvée", c'est-à-dire plongée dans le gouffre amer du plus violent chagrin d'amour de ma vie". [source éditeur]

 

L'amant de la narratrice a un chien, nommé Bonhomme. Il est arraché de justesse à la fourrière du département (pp. 95-97), s'entend bien avec les éboueurs (pp. 99-100). Après la séparation, il se fait  consolateur auprès de sa maîtresse, qui l'a gardé. Un jour, il a simulé un boitement (pp. 141-142). Un autre, il avale des oisillons sur le nid d'un îlot rocheux (p. 172).

Commentary :

"Ma très chère amie analyste (Ger­maine dans La Maison de jade) vit ses derniers jours. De son côté, mon bon compagnon le chien approche de sa fin. 
Le soleil a beau briller sur la Charente, je le vois cerné d'une brume sinistre. Pourtant les roses continuent de s'épanouir et mes promenades avec mon père ont la lumière de l'été en Saintonge. 
À Paris, la réalisatrice achève dans la fièvre le montage de son film tiré de La Maison de jade. 
Quel choc j'ai ressenti, fin juillet, à découvrir sur l'écran mon grand amour devenu celui d'une autre ! 
La Star et son jeune partenaire ont pris notre place, à Bernard et à moi ! Je me sens comme dépossédée. 
Germaine m'avait dit : "Lâche les choses, garde les mots."" [source éditeur]

Commentary :

"Est-il possible qu'un couple de chiens - en l'occurrence deux petits lévriers italiens - puisse modifier le comportement amoureux d'un couple d'humains qui se croient leurs maîtres ? C'est ce lent travail de séductions entrecroisées et d'influences occultes encre la femelle Namouna, le mâle Méphisto et le ménage en apparence uni du nonchalant Jérôme Petitberrhier et de sa femme, la très jolie et très autoritaire Alix, qu'Henri Troyat analyse impitoyablement. Ce drame conjugal, doublé d'une fascination animale, est l'occasion pour lui d'évoquer le milieu mal connu des cynophiles de profes­sion, des éleveurs officiels, des compétitions canines qui se dérou­lent, en France et à l'étranger, tout au long de l'année. Pris dans cet univers si particulier de la passion et du commerce des bêtes, le héros, Jérôme Petitberrhier, ne sait plus au juste s'il est un bipède ou un quadrupède. A mesure que le temps passe, le chenil, autour de lui, gagne du terrain sur la maison et l'aberration sur la réalité. Namouna ne serait-elle pas une magicienne changée en petit lévrier italien ?" [source éditeur]

Commentary :

"Aussi longtemps que possible, j'avais retardé le moment de savoir : je m'écorchais aux barbelés d'un enclos de silence". Après La Petite robe de Paul, Philippe Grimbert explore de nouveau le territoire du secret, livrant, cette fois, une part intime de sa propre histoire". [source éditeur]

- Vers la fin du récit, un véritable chien, un petit bâtard noir et blanc nommé Echo, et non plus un chien de peluche, rejoint la famille, recueilli sur les bords de la Marne (pp. 159, 166-167, 169, 171).

- Echo s'est fait écraser (p. 176).

- Un cimetière de chiens (pp. 184-187).

Commentary : "Nom : Blanchot. Prénom : Jacques. Signe particulier : néant. Parce qu'il a mené, au fil du temps, une vie de chien, il fallait bien que ça arrive. Chassé de chez lui par sa femme - laquelle souffre d'une " blanchoïte " aigüe, allergie caractérisée à son mari , - méprisé et volé par son fils, exploité par son patron, l'être humain soumis et indéterminé dénommé Jacques Blanchot s'achète un chien moche et bientôt mort, avant d'en devenir un lui-même." Ce roman a reçu le 2e Prix de la Société Centrale Canine pour le Prix littéraire 2015.

Commentary : ""Le plaisir, ça m'avait bien secouée, mais le plaisir à faire du mal, ça devenait mille fois meilleur et ce serait ma façon d'aimer." Ainsi parle Evelyne, petite fille dérangée, puis jeune femme détraquée. A son compagnon Luiggi, le pizzaïolo, elle dit qu'elle fait des ménages dans une usine. Mais du lundi au vendredi, elle est escort-girl en secret. C'est une histoire qui finit mal... Une langue unique, juste et puissante." [source éditeur]

Commentary :

"Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. D'où vient cette bête blessée ? Qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d'un couple, celle d'une femme, en ode à la vie, nous montrant qu'un autre chemin est possible." [source éditeur]